Equipements publics

restaurant universitaire PUVIS DE CHAVANNES

Projet de restructuration et d’extension du restaurant universitaire Puvis de Chavannes à Villeurbanne

La résidence étudiante et le restaurant universitaires Puvis de Chavannes amorcent leur renouveau. A la frange du campus densifié de la Doua, à proximité immédiate de la future ligne de tramway. Le parti pris est de faire de ce lieu un point d'attraction et de bien-être, par un renforcement de sa végétalisation, avec de grands arbres extraordinaires.

La parcelle est pensée comme un parc, composé de fragments de cédraies, de bouleaux, et de nouveaux arbres prenant des teintes surprenantes en fonction des saisons. Des sous-bois différents offrent des espaces de repos, d'attente aux étudiants, d'ombrage pour les stationnements. Au pied des façades un jardin de plantes aromatiques. Face à l'entrée du campus universitaire, à l'angle du boulevard du 11 novembre et de la ligne de tramway, le restaurant se signale par son nouveau volume vitré, de forme simple, horizontal, sous les cèdres du Parc. La façade largement vitrée sur l'extérieur et qui s'ouvre l'été offre une terrasse à l'ombre des cèdres existant. Des tables sont installées à de part et d'autre de la paroi, à l'image des terrasses des bistrots parisiens. La vie est là avec le mobilier extérieur, le parc vélo, le mobilier connecté « Sémaphore » proposé à la Ville de Villeurbanne.

Ce volume de verre d'une double hauteur laisse voir l'animation intérieure, la vie étudiante. Le hall vitré offre une double hauteur avec son coin café, puis la vision sur l'espace de distribution en rez-de-chaussée, et à l'étage, la salle à manger. La façade vitrée laisse la primauté à l'expression de la structure constructive en béton apparente. Associés à l'apparente brute du béton la présence du bois s'affirme dans les faux-plafonds, les parois verticales et les façades du mobilier de distribution.

La façade vitrée reflète les arbres. Ses montants verticaux constitués d'épines en aluminium, cassent les rayons de l'est et diffractent les reflets. La perception recherchée est que la limite soit ténue entre le sous-bois extérieur et l'intérieur et exprime une façon contemporaine d'être en relation avec la nature.

Si cette architecture s'affirme comme la nouvelle image du restaurant universitaire, elle dialogue aussi avec l'existant. La volumétrie, le couronnement, les proportions, le rythme de la structure sont en continuité avec la construction existante et ses modénatures. La reprise du bandeau haut se fait par des éléments en aluminium moulé perforé. Les montants verticaux reprennent la forme des poteaux béton existants. La différence est dans ces façades très vitrées et munies d'ouvrant de ventilation : à l'aspect d'aluminium anodisé à l'extérieur, les montants intérieurs sont en bois pour apporter un maximum de chaleur à l'espace intérieur.

L'existant est réhabilité. Ses façades sont reprises pour affirmer l'expression des modénatures en béton moulé. Ses menuiseries changées avec des montants plus légers, notamment dans les angles et une cohérence d'ensemble. Les deux volumes, autrefois en rez-de-chaussée, aux angles sud-est et nord-ouest, sont surélevés pour accueillir les nouvelles installations techniques. Leur couronnement est identique à l'extension vitrée. Entre les poteaux, une résille métallique plus ou moins perforés. Ces parois verticales ajourées accueillent sur certaines parties les plantes grimpantes.

L'opération de restructuration affiche un bilan carbone positif. L'extension unique juxtaposée avec l'existant évite toute complexité. La répartition entre les deux niveaux limite l'impact au sol et permet un usage différent des surfaces existantes. Les matériaux utilisés, le béton et le bois, les isolants biosourcés et les sols en grès cérame complètent l'approche environnementale.

Une attention toute particulière est portée sur la qualité des ambiances intérieures, et tout d'abord le confort acoustique. Un restaurant concentre un grand nombre de personnes qui génère une nuisance sonore inconfortable sur une période très courte. Pour y remédier, nous traitons l'ensemble des plafonds alvéolaires béton de l'existant tout en préservant sa lecture originelle. Des panneaux à base de fibre végétale qui prennent place en fond de caisson et de grandes lames de bois sont disposées entre les poutres béton de l'extension. L'ensemble des murs des salles à manger, dont l'ilot central où se trouve la laverie, et les vestiaires / Sanitaires sont traités acoustiquement. On propose un habillage en lame bois ajourées posées verticalement protégeant un isolant- absorbant à base de laine de bois.

Le parcours de l'étudiant est riche d'ambiances variées. Dans chaque salle à manger les étudiants trouvent de multiples espaces, avec des hauteurs d'assises différentes pour offrir le choix du déjeuner, seul, à deux ou en groupe, rapidement ou en prenant le temps. Le dénominateur commun est le bois, matériau utilisé pour sa chaleur. L'espace du hall et de la distribution est marqué par le bois en faux plafond et en façades verticales des meubles de présentation des plats et des caisses. Ce bois, clair et chaleureux, apporte à l'espace une touche scandinave. La paroi de l'escalier de montée est aussi revêtue de lame de bois, plus sombre. Les différentes salles à manger seront caractérisés par un travail sur la couleur et le mobilier.