Logements Collectifs

CJ4 Cambridge
(38 logements)

Construction de 38 logements locatifs, d’une buanderie collective en R+3 et de commerces en RDC.

Vue extérieur ©Bruno Ramain

  • Localisation : ZAC Presqu’île Cambridge - Grenoble 38000

  • Maîtrise d’ouvrage : Actis

  • Montant des travaux : 4 160 000 € HT – 1 526 € HT/m² SHAB

  • SHON : 3 106 m²

  • SHAB : 2 726 m²

  • Prix « Grand collectif » de l’habitat durable 2017

  • Type de mission : Base + EXE + OPC

  • Livraison : novembre 2017


Vue extérieur ©Bruno Ramain

Sur la ZAC Cambridge, le gabarit et le positionnement de chaque immeuble est déterminé par l’Architecte Urbaniste en chef de la ZAC (ECDP). Notre proposition doit s’inscrire exactement dans le volume donné.

La composition en deux strates où chacune est constituée d’une matière différente est une exigence du cahier des charges qui met l’accent sur la volonté de lire un socle surmonté d’un volume différencié.

Pour y répondre, nous décidons de combiner deux matières : le béton brut pour le socle et le bois filtré pour le volume supérieur. Le raccord entre les deux est fait par un joint creux qui correspond à des terrasses filantes pour les logements du R+3, accentuant la séparation physique entre les volumes et créant un effet de suspension.

Le volume en bois se délite vers le haut comme s’il cherchait à se dissoudre dans le ciel.

Le rez-de-chaussée sur rue est réservé à du commerce, le rez-de-chaussée sur l’intérieur de l’îlot contient le hall d’accès aux logements et ses locaux annexes.

L’ancrage au sol du socle du bâtiment est accentué par un dessin de piles béton entre lesquelles prennent place les grandes baies vitrées.

 
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Vue extérieur ©Bruno Ramain

Le volume suspendu sur le socle est en bois filtrant, accentuant sa légèreté et la sensation de flottement dans l’espace. Il se hérisse du R+3 au R+10. Composé au centre d’un noyau béton il se pare sur ses quatre façades d’un mur manteau en ossature bois dans lequel s’installe de manière presque aléatoire les loggias des logements,

Nous avons travaillé sur un rapport d’échelle concordant entre la grande hauteur des vitrines du commerce et les fenêtres des logements aux étages 1 et 2. Pour tenir notre idée, nous avons choisi d’installer des logements en duplex dans le socle, nous permettant de jouer avec une double hauteur des percements des logements et particulièrement avec celle des loggias en creux s’inscrivant dans la même proportion de hauteur que les vitrines du rez-de-chaussée.

Des coulissants bois de modénature identique à celle des parties fixes permettent de fermer à tout regard les terrasses privatives des logements. Ce système est complété par des gardes corps discrets constitués d'un barreaudage métallique. Le cellier de chaque logement est accessible depuis sa terrasse.

Le principe d’organisation du volume supérieur à partir du R+4 et jusqu’au R+9 est basé sur une répartition de quatre logements qui prennent place dans chaque angle du bâtiment offrant à chacun d’eux une double orientation. Le R+10 ne compte que trois logements.

 
Vue extérieur ©Sandrine Rivière

Vue extérieur ©Sandrine Rivière

Au centre du bâtiment, nous avons localisé les pièces d’eau (cuisine, salle de bains et wc) libérant toute la périphérie pour les pièces de jour. Le principe organisationnel des pièces de vie s’appuie sur une disposition variable des chambres et du séjour selon les étages.

C’est ce qui va faire tout le jeu du volume et des façades par un décalage réglé des loggias et balcons. La modénature du volume est donc étroitement liée à la disposition et l’organisation interne du logement.

Vue extérieur ©Sandrine Rivière

Cette relation entre fonction et forme donne du corps au projet agrémenté par le jeu de panneaux coulissants qui, par leur mobilité, modifie la façade en fonction du climat ou de l’usage qu’en font les habitants lorsqu’ils sont présents dans leur logement.

Le niveau R+3 a une organisation différente car c’est depuis ce niveau que nous accédons à la terrasse collective située sur le toit du socle béton. Cette terrasse paysagée est un lieu de sérénité où on peut flâner, lire, discuter.

Autre élément atypique de ce niveau, la mise en place d’une buanderie collective au service des habitants.

L’attique enfin est le niveau où se situent les deux derniers logements de l’opération avec de généreuses terrasses. La dé-densification de ce niveau permet d’exprimer en façade le délitement de l’immeuble à son dernier niveau.

Vue extérieur ©Sandrine Rivière