Logements Collectifs

Tassin la demi-lune
(27 logements)

Construction de 27 logements locatifs sociaux.

  • Localisation: Tassin-la-Demi-Lune (69)

  • Maîtrise d’ouvrage : Amallia

  • Montant des travaux : 2 437 217 € HT

  • SHON : 1 833 m²

  • Concours Lauréat non réalisé


Notre idée de conception globale du projet s’appuie sur les qualités intrinsèques du lieu et de ses potentialités urbaines. Le réglementaire applicable à la parcelle nous laisse une marge réduite sur le champ des possibles.

La nécessité de contenir l’impact au sol du projet dans un maximum de 25% de la surface de la parcelle nous invite instinctivement à continuer la logique morphologique du plot posé au sol avec une marge de manœuvre réduite.

Le terrain résiduel représente 75 % de la surface et tend à rentrer dans le schéma classique d’un zoning parking/pelouse très présent sur l’ensemble du site.

La fragmentation urbaine actuelle alimente une image d’un bâti disparate et diffus plus ou moins mis à distance de l’avenue Jean Jaurès. Notre proposition urbaine vise à se détourner du plot massif en proposant une fragmentation d’un système unique avec objectif d’offrir une perméabilité habitée à l’ouvrage. Cette division « cellulaire » Nord-Sud ouvre une vraie perspective depuis l’avenue et invite le regard à capter les intentions de la composition urbaine : deux masses bâties séparées par une traboule où prolifèrent des bois qui tissent des connexions entre les deux.

Cette venelle est un lieu d’urbanité fort qui contient l’ensemble des accès et canalise tous les flux réservés aux habitants de l’immeuble.

Nos schémas conceptuels déclinent la genèse de notre concept urbain et architectural. Partir de la matrice qui correspond à l’empreinte maximale sur le terrain déduction faite des prospects pour obtenir une empreinte qui épouse la juste capacité d’emprise au sol autorisée.

De cette idée est issue toute la logique d’organisation du projet qui se structure autour d’un « vide » conçu comme une centralité urbaine et une entité fonctionnelle propre aux logements.

Cette ouverture, mise en perspective urbaine, offre aux futurs habitants un lieu de vie collectif, de rencontre où se mêlent l’ensemble des terrasses jardins desservis par une plateforme d’accueil à chaque étage. Cette « introversion » fonctionnelle invite à organiser des logements qui sont accessibles par leur terrasse suspendue dans cette rue habitée comme une ville dans la ville.

La deuxième idée est de libérer en partie le rez-de-chaussée où seul un logement de type 4 prend place avec son jardin généreux, les différents locaux techniques, de services et places de stationnement abritées. La matérialité du projet a son rôle important dans la composition architecturale et urbaine. Béton brut et bois naturel se côtoient et s’assemblent pour créer une mixité visuelle des enveloppes. Le bois est pensé comme un manteau qui habille les façades extérieures et comme éléments constitutifs des gardes corps. Le béton est la peau des façades intérieures sur rue créant une interface lourde entre les masses légères.

Une plaque fine de béton posée sur des poteaux de métal vient s’immiscer entre les dalles d’étage pour constituer le corps des terrasses privées et une circulation de desserte.

Les gardes corps sont autant de palissades bois d’hauteur variable qui limitent les vues indiscrètes. Des portillons fixent la limite entre la terrasse et la circulation.

La double lecture permanente entre le plein et le vide entre le bois et le béton donne corps à l’ouvrage qui s’affiche sur la rue sans aucune ostentation, ouvrant le dialogue avec ce qui l’entoure.

Le principe et l’organisation fonctionnelle sont induits par la forme et la disposition des masses. Une fois garé, je rentre par le vide et me glisse sous les structures de bois suspendues pour rejoindre le hall commun où je prends mon courrier puis me dirige vers l’ascenseur ou l’escalier. Je m’élève dans les étages de la rue pour rejoindre la plateforme d’accueil et de desserte commune. Quand j’y suis, je discute avec mon voisin, croise les enfants d’un autre qui attendent leur maman. Je traverse et j’ouvre mon portillon pour entrer sur ma terrasse en bois qui s’ouvre avec générosité sur les vues lointaines et j’arrive dans ma « maison ». Une fois la porte franchie, j’entre par un hall ouvert sur la cuisine puis le séjour. Un hall dessert les chambres, certaines sont parfois commandées par le séjour.

La cuisine est partiellement vitrée sur le séjour et/ou le hall. Le séjour bénéficie d’une grande ouverture soit à l’Est soit à l’Ouest. L’été, la cuisine peut s’ouvrir avec générosité sur la terrasse pour former un « dedans/dehors » permanent. La fonctionnalité générale est simple et les jeux de vues traversantes donnent une sensation d’espace généreux et lumineux. Chaque logement a sa terrasse privée dans l’emprise de la rue, seul celui du rez-de-chaussée s’ouvre sur un patio intérieur et un grand jardin privé à l’Ouest.