Logements Collectifs

La Sacoviv
(50 logements)

Construction de 50 logements collectifs locatifs.

©Bruno Ramain

  • Localisation : Vénissieux 69200

  • Maîtrise d’ouvrage : SACOVIV

  • Architecte associé : Atelier d’IS

  • Montant des travaux : 5 357 000 € HT – 1 432 € HT/m² SHAB

  • SHAB : 3 497 m²

  • Ratio SHAB/SP : 0,91

  • Livraison : octobre 2018

  • Type de mission : Base + EXE + OPC


Notre proposition de plan masse s’appuie sur une stratification de l’ensemble des éléments qui composent le projet et tire parti des projets précédents construits sur le lotissement LE MONERY.

Notre idée est, au-delà de nous inscrire dans le continuum urbain des immeubles collectifs déjà réalisés, d’instaurer un dialogue avec le lotissement de maisons existant au nord de l’opération. La genèse du projet est issue d’une analyse fine de ce tissu proche très majoritairement constitué de maisons individuelles en R+1. Nous l’avons traduit par un langage architectural hybride, qui associe une morphologie de maisons R+2 à celle d’un immeuble collectif. Par ce double jeu, nous proposons un dialogue à deux dimensions : un avec les immeubles construits dans le périmètre du lotissement et un avec les maisons d’en face.

L’ensemble du projet est conçu sur cette alternance de toitures et de terrasses plates renforcée par le choix de deux matériaux différents :

  • Le béton brut pour tous les murs des entre-deux,

  • La tuile terre cuite gris argentique pour les coiffes enchâssées sur le béton.

Deux matières qui expriment leur matérialité naturelle sans aucun autre artifice.

A ces deux matières s’ajoutent les menuiseries en bois/alu pour l’ensemble des ouvertures.

Sur le plan de l’organisation fonctionnelle, les logements sont répartis dans deux bâtiments identiques et séparés par une placette de type square en entre deux. Chaque immeuble comprend deux halls d’entrée traversants pour permettre un accès piéton depuis la rue ou bien depuis le stationnement.

©Bruno Ramain

Le projet est au plus près de la limite Nord dans le respect des alignements actuels, soit à 5,00 m. L’espace libre entre cette limite Nord et le bâtiment est traité en engazonnement avec haies arbustives. Quatre césures piétonnes sont opérées au droit des accès aux halls. Une clôture en limite est possible. Une cinquième césure est créée au centre entre les deux corps du bâtiment offrant une perméabilité visuelle depuis la route.

Les halls sont traversants du Nord au Sud et permettent une double connexion selon que l’on arrive à pied ou en voiture. Ils offrent une perméabilité naturelle aux habitants de l’immeuble. La route d’accès aux parkings est située en frange Sud de la parcelle. Elle dessert des places de voitures qui sont à l’air libre, créant un effet naturel de séquençage qui protège le pied de façade Sud du bâtiment de toute pollution des véhicules entrants et sortants.

Ce double jeu crée une profondeur de champ possible ou un fond de jardin par intermittence pour les habitants du rez-de-chaussée.

La mise à distance des logements du rez-de-chaussée permet d’avoir des terrasses Sud protégées de toutes nuisances. La situation du futur projet face à un lotissement pavillonnaire a orienté notre réflexion sur l’échelle que nous souhaitions donner à ce projet.

Plusieurs scénarios étaient possibles mais nous avons rapidement opté pour une composition fragmentée dans la longueur avec un jeu rythmé de toitures deux pans, alternées avec des toits terrasses.

Nous avons tiré parti dans notre composition urbaine de la hauteur imposée en R+2, inférieure d’un étage des immeubles voisins, pour marquer par le jeu de séquences toit plat/toit deux pans le maintien de l’échelle de la maison individuelle. L’écrêtement du projet au niveau R+2 crée des retraits significatifs qui ouvrent des orientations supplémentaires Est et Ouest pour certains appartements.

©Bruno Ramain

©Bruno Ramain